Actualités

Vendredi Saint, chemin vers Pâques

L’Evangile selon St Jean 18,1 - 19,42, lu le Vendredi Saint nous révèle le grand mystère de la personne de Jésus. L’accent n’est pas mis sur la souffrance mais sur son élévation et sa glorification. Jésus de Nazareth - jugé et condamné - est un Christ victorieux. Il garde l’initiative et reste maître de la situation, depuis son arrestation jusqu’à sa mort, conscient d’avoir accompli sa mission. Il apparait comme le véritable « roi d’Israël » en particulier lors du procès devant Pilate …

Jésus est conscient d'accomplir sa Mission

Jésus garde l’initiative et reste maître de la situation, depuis son arrestation jusqu’à sa mort, conscient d’avoir accompli sa mission. Il apparait comme le véritable « roi d’Israël » en particulier lors du procès devant Pilate …

Justement un mot sur Ponce Pilate ! le procurateur romain est mentionné 6 x au chapitre 18 et 16 x dans le chapitre 19 de St-Jean ! soit 22 fois durant la Passion. Pilate est un personnage de la petite noblesse romaine, carrière militaire à son actif. Les auteurs anciens (comme l’historien Flavius Josèphe, le philosophe Philon d’Alexandrie et l’historien romain Tacite) sont sévères à son sujet : il fut destitué en 36 suite à des excès de violence contre les Samaritains, puis renvoyé à Rome, en disgrâce.

Quelle était la fonction de Ponce Pilate ? Le procurateur romain exerçait les fonctions de magistrat et de juge. Sa fonction consistait à convoquer les parties au procès, les écouter, évaluer la culpabilité de l’accusé et de fixer la peine. L’Evangile de Jean montre bien que Pilate a instruit un vrai procès ! en effet, il donne la parole aux chefs juifs qui accusèrent Jésus de Nazareth de « troubler l’ordre public ». Pilate donne aussi la parole à Jésus, il dialogue avec lui. Jésus affirme devant lui son Identité profonde : « ma royauté n’est pas de ce monde. Si ma royauté était de ce monde, j’aurais des gardes qui se seraient battus pour que je ne sois pas livré aux Juifs. En fait, ma royauté n’est pas d’ici … » 

Sous pression des autorités juives de ce temps-là, qui insistent sur cet aspect de « trouble public », et surtout par peur d’être mal vu et considéré comme déloyal par l’empereur Tibère, Pilate prononça finalement un verdict de culpabilité et la peine de mort de Jésus.

Source : Evangile selon saint Jean, Groupes Evangile à la maison