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Une jeune Chorale Erythréenne chante à Fribourg

Dès 9 h. du matin, une trentaine de personnes sont présentes sur les premiers bancs de l’église St-Pierre, le dimanche 24 novembre. Elles prient et préparent leur voix pour les chants du dimanche. Sistres , tambours et synthétiseur vont rythmer la prière.

L’aumônier, Abba Medhanié, résidant à Olten, est présent. Il va s’adresser à ses compatriotes en langue Tigrinya durant son homélie. L’abbé Alexis Morard, curé modérateur, préside la Messe du Christ-Roi. P. Claude Maillard, initiateur de cette rencontre, ouvre la liturgie par un mot d’accueil à toute l’assemblée.

Lors de l’Offrande, un panier de pain injera, fabriqué à partir de farine de Teff, une sorte de mil qui pousse dans les montagnes de l’Ethiopie, est apporté en procession ainsi qu’un  panier traditionnel de fruits tropicaux ; le tout est déposé devant l’autel.  

L’abbé Alexis Morard, conquis par la catholicité de la célébration propose qu’on dise le Notre Père chacun dans sa langue maternelle, une communion qui nous prépare à recevoir ensemble le Pain du Christ. L’Eucharistie, centre de la célébration, sera distribuée sous l’auvent de parasols de couleur portés solennellement par les prêtres au-dessus de la tête de chaque fidèle, selon leur rite traditionnel Ge’ez.

Après la bénédiction finale, la chorale esquisse une danse mixte le long de l’allée centrale.  Tambours vibrants et timbres retentissants, le cortège aux costumes rutilants progresse harmonieusement jusque sur le parvis de l’église. Sous un soleil radieux de novembre, la danse traditionnelle du bâton de prière clôture cette rencontre festive emportant dans son rythme effréné les paroissiens enchantés. Les jeunes Érythréens offrent à tous du pain béni et le café de l’amitié.

Plusieurs participantes s’expriment : « il faut renouveler cette joyeuse expérience, ça élargit  nos horizons. Nos communautés ont besoin d’un second souffle que ces communautés issues de la migration peuvent nous apporter. »