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Pâques. Le tombeau vide ouvre des espaces

La lumière est plus forte que les obscurités. La vie est plus forte que la mort. Tel est le message pascal du Premier Né d'entre les morts qui ouvre à chacune et chacun des chemins d'espérance.

Rien de ce que nous sommes ne sera perdu

Ce matin, dans le tombeau vide, c’est une évidence qui chasse le désespoir : celle de la vie plus forte que la mort. La résurrection n’est plus une théorie débattue. C’est la victoire sur l’impasse de la mort et du tombeau, du sens sur l’absurde. La seule réponse possible à l’absence est le surcroît de vie qui dissout le sans-issue dessiné par la mort. Le pouvoir s’inverse. Celui qui était mort est vivant, et il redonne vie à ceux qui croient.

Comment cela s’est-il fait ? Le fils de Dieu a percé le plafond de l’espace et du temps. Il a dévoilé le profil de notre éternité partagée. L’amour qui nous fait vivre nous relie, il nous offre une communauté de visages, un réservoir de sens, une oeuvre intime et universelle. Aimer n’est pas une option si l’on veut vivre. Le verbe est déclinable à l’infini dans ce temps-ci. Il retrouvera son motif unique dans le bouquet ultime de nos vies rassemblées.

Cette respiration éternelle nous fait signe, ici et maintenant. Rien de ce que nous sommes ne sera perdu. Tout est pris d’avance dans le cœur de Dieu qui nous tient ensemble. La mort n’est aimable que parce qu’elle débouche sur l’Amour qui nous appelle à vivre sans mesure. Notre vie est cet Avent qui prélude à une naissance.

Le Ressuscité nous précède encore. Il est toujours à suivre à la clarté de sa vie donnée. Il rêve pour nous d’une vie qui ressemble à la sienne. Et nous ? À quoi notre cœur est-il rivé? Sur quoi porte notre regard ? Quels horizons se découvrent soudain au soleil du Ressuscité?

Extrait d’une réflexion pascale, Marie-Dominique Minassian, Evangile et Peinture