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  • Auteur: Jean-Pierre Roth

Migrants. Jusqu'où accueillir ?

La guerre en Ukraine, qui dure bientôt depuis un an, a modifié le panorama de notre continent et de la Suisse. Eclairage. Interpellation. Question ?

Une question pertinente

Des milliers de réfugiés se sont présentés à nos portes, avec tout ce que cela signifie de défis, aussi bien pour nous que pour les nouveaux arrivants.

Touchée par le drame de cette guerre, notre communauté de Veyras a réagi de manière proactive. En contactant les autorités locales et cantonales, elle a exprimé sa volonté de ne pas être simplement spectatrice de ce drame.

Depuis six mois, nous accueillons deux personnes ukrainiennes, maman et fille, dans un petit appartement qui leur offre une complète autonomie. Profondément marquées par la violence de cette guerre et préoccupées par la situation d’une partie de leur famille restée au pays, elles ne cherchent pas moins la manière de s’adapter et de s’intégrer de manière active et positive par des cours de langues et une formation professionnelle.

Notre contribution est modeste devant l’ampleur du drame vécu par ces personnes. Nous sommes cependant heureux de n’être pas restés indifférents et d’avoir osé l’accueil.

Cette expérience nous interpelle aussi d’une autre manière : serions-nous capables d’accueillir des réfugiés indifféremment de leur lieu d’origine, de leur culture, de leur religion ? Nous apparterons à une population qui, en général, montre sa solidarité envers les réfugiés venus d’Ukraine. Qu’en est-il des réfugiés et migrants venus d’autres pays et d’autres continents ?

Face au défi de cette question, et pour trouver une réponse humainement satisfaisante, nous devons dépasser une législation étroite, parce que la réalité est complexe, pour nous rappeler nos valeurs chrétiennes. « N’oubliez pas l’hospitalité. » (Hébreux 13,2.) Ce sont elles qui peuvent nous éclairer et motiver.

Jean-Pierre Roth, Veyras sur Sierre