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Journée des droits de l'enfant. 20.11.2019. Urgences !

Les enfants et les jeunes doivent connaître leurs droits. Si la Convention des droits de l’enfant a permis d’indéniables progrès depuis trente ans, il y a des reculs inquiétants et des violations encore très graves de ces droits dans plusieurs régions du monde.

Cette Convention a été ratifiée par tous les pays du monde en 1989, sauf la Somalie et les Etats-Unis. Et pourtant, nous vivons dans un monde de plus en plus violent dans ses conflits, jetant sur les routes des foules de civils: Syrie, Afghanistan, Sahel.., pour ne citer que les plus récents.  

Mais il n’y a pas que les conflits qui engendrent tant de souffrances, il y a aussi la corruption des élites, des situations politiques inacceptables, l’exode rural vers les villes à cause notamment d’accords économiques et commerciaux injustes (dumping). Tout cela provoque des migrations massives où les enfants sont fragilisés à l’extrême. Des millions d’enfants dont on a coupé les repères souffrent de déracinements physiques et psychosociaux.

Nos sociétés postmodernes sont aussi marquées par la montée de l’individualisme, accentué par un fort esprit de compétition où le plus fort gagne. Dans ces sociétés désaffiliées, la jeunesse ne s’inscrit plus dans une lignée, héritière d’une collectivité humaine pétrie par sa culture, sa religion et son histoire. Les enfants se retrouvent face à un vide béant.

De nouveaux dangers pour les enfants: la dispersion et la déstructuration des familles, l’exclusion et l’abandon de millions d’enfants, la traite ... La violence dans le cyberespace, l’utilisation abusive d’Internet et le monde virtuel dans lequel vivent des enfants, la pornographie infantile, la drogue, la violence à l’école … sont des calamités récurrentes.

Il est urgent de se mettre «à la hauteur de l’enfant» en identifiant trois points fondamentaux: soutenir la résilience des enfants, favoriser leur participation, leur solidarité et leur responsabilité, et les aider à retrouver racines et repères. Si on donne à l’enfant des droits qui lui sont dus, il doit en devenir le «sujet» et non plus un «objet» passif.

Le préambule de la Convention des droits de l’enfant § 9, rappelle le droit à la vie: «En raison de son manque de maturité physique et intellectuelle, l’enfant a besoin d’une protection spéciale et de soins spéciaux notamment d’une protection juridique appropriée, avant comme après sa naissance.»

Le don d’étonnement et d’émerveillement, nous le tenons de l’enfant. Il nous l’apporte en venant au monde. Nous devons en être les gardiens attentifs et permettre qu’une fois adulte, il puisse lui aussi continuer à s’émerveiller du monde que nous lui aurons confié.

Quel monde? Celui du manque de dialogue entre les familles, les clans, les peuples, les Etats et les religions ? C’est un sage indien, Prix Nobel de littérature en 1913, Rabindranath Tagore, qui nous interpelle de loin: «Tout enfant qui naît est un signe que Dieu n’a pas encore désespéré de l’humanité».

 Propos recueillis de diverses sources

Lien sur le site Swissinfo

<link https: www.swissinfo.ch fre swissinfo>www.swissinfo.ch/fre/30-ans-de-la-convention-des-droits-de-l-enfant_-nous-partons-encore-trop-souvent-de-l-id%C3%A9e-que-nous-savons-ce-qui-est-bon-pour-l-enfant-/45369088

Lien sur Wikipedia

<link https: fr.wikipedia.org wiki>fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9claration_des_droits_de_l%27enfant