Aujourd’huinous ne considérons plus les épreuves  comme « venues de Dieu ». Nous parlons davantage de catastrophes naturelles qui auraient pu être évitées.

Et nous repensons à la peste qui sévissait au Moyen Age, la grippe espagnole, ou le terrible « hiver de la faim » à la fin de la 2^ème guerre mondiale. La liste des guerres, des catastrophes est longue depuis que le monde est monde. De nos jours, avec le niveau d’instruction intellectuelle que nous prétendons avoir et le développement des pays riches, nous pensions pouvoir maîtriser la vie humaine, animale, voire microbienne... Cela ne semble pas en être le cas ! Déçus, nous nous sentons poussés à plus de recherches scientifiques pour essayer de sauvegarder au plus vite notre vie terrestre !

Après un an déjà, jour après jour, nous faisons le macabre décompte des morts de cette terrible pandémie.  Chacune et chacun, dans son environnement, déplore des décès de personnes chères à son cœur. De plus en plus de gens perdent leur travail et ne savent plus comment assurer « les fins de mois ». Une petite lumière cependant pointe à l’horizon : l’arrivée des vaccins. Malheureusement nous assistons à un combat des pays pauvres pour l’obtenir, combat qui nous fait honte ! Pourtant nous devons combattre le désespoir et nous entraider en nous intéressant davantage à l’autre, au voisin, celui que nous rencontrons tous les jours au coin de la rue ou sur le palier de notre étage par une salutation, un sourire, un coup de téléphone, une visite à domicile. Il y a mille et une manières de rencontrer l’autre…!

Malgré tout ce que nous essayons de faire journellement dans notre ‘Point d’accueil’ à Alger, dans nos visites aux hôpitaux, dans les écoles (nous avons 45 élèves dans 10 écoles différentes) et même dans les prisons, il y a parmi nos collaborateurs de leurs proches qui ont été infectés et il a fallu être à leur côté !

Dans ces temps si difficiles, nous ne pouvons tenir qu’en restant solidaires en paroles et en actes avec tous, de quelle nationalité qu’ils soient, de quelle croyance qu’ils soient.

Après avoir été opérée d’un cancer, ma sœur m’envoyait, ce proverbe en anglais : « For every dark night, there’s a brighter day » (‘Après chaque sombre nuit, vient un jour plus lumineux’).  Je l’ai cloué sur la porte de ma maison pour m’en inspirer chaque matin.

Chose que je vous souhaite, tout en faisant une petite prière et un clin d’œil à notre Père qui est aux cieux.

Alger, le 28 février 2021, Frère Jan Heuft, Père Blanc