Afrique du Sud. Un témoin de la foi, Daswa

Homme d'une incroyable générosité, il emmenait les malades dans les hôpitaux. Il prenait soin des personnes âgées comme des enfants. Enseignant et bon pédagogue,  il accordait beaucoup d'importance à l'éducation.

C'est un honneur de l'avoir rencontré, affirme un religieux après son assassinat le 2 février 1990.

Alors que la région connaît un été austral extrêmement orageux, l'instituteur philanthrope et père de huit enfants est victime d'une embuscade tendue par des villageois. Pourquoi ? il avait refusé de participer à une quête organisée pour payer les services d'un sorcier supposé mettre fin aux orages. D'abord lapidé avant de trouver refuge dans une maison, il est rattrapé par ses assassins avant d'être battu à mort. Il est mort à genoux en priant jusqu'à la dernière minute.

Le fils ainé, 33 ans,  s'est exprimé ainsi le jour de la béatification, devant les autorités présentes : "je pardonne aux assassins de mon père".  La foule entonna alors avec conviction des chants en langue locale venda,  à la mémoire de son bienheureux père.

Le superstitions demeurent parfois tenaces dans cette région. Les gens doivent enfin comprendre qu'il y a une grande différence entre sorcellerie et religion.

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